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Affichage des articles du mai, 2023

Chronique SPECTRAL DAMNATION par Victoria

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  Sous les voûtes d'une cathédrale profanée, Spectral Damnation répand l'encens brûlé du black metal blasphématoire. Dix titres sur l'autel du tourment composent "Extra Aecclesiam" (Hors Eglise) et puisent leur inspiration dans la critique acerbe de la religion, de son histoire et de ses préceptes. La pochette de l'album, rouge sang, figure des silhouettes fuyantes au premier plan, à cheval, et coiffées d'un casque, mais faisant davantage s'arrêter l’œil de l'auditeur sur le centre de l'artwork : la représentation de la crucifixion en contre-jour, là où tout commence.  Spectral Damnation annonce d'ores et déjà la couleur du contenu de l'album, et il ne sera pas prosélytique. Le premier morceau "Dawn" ouvre l'album avec une ambiance de bûcher ardent, ponctué de cloches d'église, de chœurs et d'orgues. La couleur écarlate de l'artwork revient donc immédiatement en mémoire. "Sulfur Dawn" et "Heylel

Interview BRINGING YOU DOWN par Grégory Valentin

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  Salut à toi, dans un premier temps, peux-tu te présenter et nous présenter le groupe et son histoire ? Salut! Tout d'abord merci pour la chronique et pour cette interview, c’est une première pour nous. Bon ben moi c'est Brice je suis guitariste, et le groupe est composé de mes deux frangins, Arnaud à la basse et Jérémy à la batterie, mon cousin Guillaume à la guitare et Luigi un ami d’enfance au chant. On peut ainsi dire que c'est plutôt une affaire familiale. On est originaire de Bologne en Haute-Marne, le bourg quoi... et écoutons du Metal/Hard Rock depuis notre plus tendre enfance, on a été bercé dans ce genre là et on s’était toujours dit qu’on devrait monter un groupe; et un beau jour on a sauté le pas, on s’est regroupé avec Jérémy et Guillaume et on a commencé à claquer quelques boeufs, puis Luigi et Arnaud nous on rejoint un peu le couteau sous la gorge. Faut dire aussi qu'on avait besoin d'un bassiste et d'un chanteur, c'est comme un mortier, faut

Chronique de OLD BLACK par Aymerick

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  Dans l'Est de la France, le nom OLD BLACK a une certaine résonance et pourtant on ne peut pas dire que l'on croule sous les sorties du groupe. En effet, après un premier album paru en 2018, 12 ans après la création du groupe, c'est avec un simple EP que les Haut-Marnais sont de retour grâce à la force unie de Black Pandémie Productions et Acid Vicious Productions. Old, le chanteur-guitariste et tête pensante du groupe a fait appel à Randy à la batterie, celui-là même qui officiait sur les premières démos, et Malfaisant a fait son apparition à la basse pour former un power-trio et le parallèle avec MOTÖRHEAD va très vite faire son apparition tant musicalement OLD BLACK prend des tournures de Rock'n'roll aux contours Black plus que l'inverse. Bien entendu, la voix Black et écorchée vive de Old pourra rebuter mais comment ne pas penser aux débuts de VENOM ou même un DARKTHRONE plus actuel notamment avec ce "Still Drunk" et ce lead clairement influencé d

Live Report METZ FUNEBRE Fest Evil 2 par Aymerick

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En ce 13 mai, les concerts sont multiples dans l'Est de la France, mais n'ayant pas pu me rendre au premier rendez-vous de cette jeune association à Metz, je privilégie son deuxième numéro auquel sont invités MASSIVE SELF KILLING et son Death Metal que j'ai déjà pu voir quelques semaines auparavant à Lunéville et deux groupes Belges qui défendent une vision très old-school du Black Metal et du Black Death Metal, HEXXEMA et DIKASTERION. Compte rendu d'une soirée pour les passionnés aux belles rencontres et à la qualité tant organisationnelle que musicale. Pour ceux qui ne connaîtraient pas La Chaouée, c'est un bar associatif à la fréquentation extrêmement éclectique, ce n'est pas spécialement un repère de Metalleux mais c'est un soutien inconditionnel à la culture et notamment à l'underground.  Ce soir, le caveau du bar va trembler et suinter la puanteur d'un Metal old-school des années 80 et cela commence par MASSIVE SELF KILLING. J'ai déjà vu l

Chronique KOSMOS par Victoria

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  Avec son black atmosphérique, Kosmos nous entraîne dans une mélopée hypnotisante et lancinante. Au travers de ses sept titres, "Noctis, Avem et Gloria" (Nuit, Oiseau et Gloire) fait durer son ambiance pesante tout au long de ses cinquante minutes. L'artwork annonce déjà la couleur. La nuit y est représentée dans des teintes composées de gris, dans une sorte de brume ou de fumée. L'oiseau y est figuré, noir, aux yeux incandescents, surplombant et se détachant dans le sang d'une silhouette humaine nue qui tombe à la renverse. Et la gloire, probablement par cette domination de l'oiseau sur l'homme. Les riffs sont lourds et insistants, tournant encore et encore jusqu'au bout de chaque morceau, jusqu'à l'épuisement, tombant sur une batterie oppressante. Si certains pourraient y voir un semblant de facilité, d'autres y décèleront, au contraire, l'esprit du black metal de nos voisins nordiques. Le style est brut, sans fioriture aucune, et va

Chronique BRINGING YOU DOWN par Grégory Valentin

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BRINGING YOU DOWN HOPE (2023) Alors que je me promène sur le net à la recherche de quelque chose à me mettre sous la dent ou plutôt direct dans les oreilles, celles ci se retrouvent accrochées par les premières notes de « Sanity » ; premier morceau de l album de BRINGING YOU DOWN . Je me sens alors directement propulsé en Scandinavie 10 ans en arrière . Mais que nenni, jeune géographe en herbe ! C’est bien dans nos belles contrées que le groupe officie .  Au fil de l'album ,leur musique s’avère bien plus riche qu’un simple ersatz de death made in  Göteborg . Leur style plus proche du metalcore n’oublie pas ses influences death metal dans le riffing ou encore purement hardcore dans les parties scandées comme sur l’intro de « the world is yours ». Et ici, même si on trouve des influences marquées, elles sont toutes très bien digérées pour nous être renvoyées puissance trois dans une musique qu’ils se sont appropriés de manière uniforme . Un son propre où tous les instruments sont per

Chronique DARKENHOLD par Victoria

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 DARKENHOLD  Arcanes et Sortilèges (Novembre 2020) Captivant et incantatoire, Darkenhöld nous plonge dans un univers medieval fantasy où se rencontrent les légendes. Tantôt épique, lancé à grand galop pour une joute belliqueuse, tantôt plus obscur dans les tréfonds de l'alchimie, "Arcanes et Sortilèges", c'est quarante-six minutes de black metal symphonique dans la pure lignée de ce que faisaient les pionniers  des années 90. Tout y est : le rythme effréné de la batterie, les guitares ultra saturées, les synthés et cette production unique donnant ce son si caractéristique du black qui réjouiront les nostalgiques. Ajoutons à cela des mélodies de flûtes, des solos de guitare soutenus par des longues notes de synthé, et surtout du chant guttural en français ! Maniant avec brio l'agressivité du black et les ritournelles médiévales, Darkenhöld embarque l'auditeur au pied d'un château fort depuis lequel un ménestrel grimé et son orchestre fantasque lui comptent