Chronique KOSMOS par Victoria


 




Avec son black atmosphérique, Kosmos nous entraîne dans une mélopée hypnotisante et lancinante.

Au travers de ses sept titres, "Noctis, Avem et Gloria" (Nuit, Oiseau et Gloire) fait durer son ambiance pesante tout au long de ses cinquante minutes.

L'artwork annonce déjà la couleur. La nuit y est représentée dans des teintes composées de gris, dans une sorte de brume ou de fumée. L'oiseau y est figuré, noir, aux yeux incandescents, surplombant et se détachant dans le sang d'une silhouette humaine nue qui tombe à la renverse. Et la gloire, probablement par cette domination de l'oiseau sur l'homme.

Les riffs sont lourds et insistants, tournant encore et encore jusqu'au bout de chaque morceau, jusqu'à l'épuisement, tombant sur une batterie oppressante. Si certains pourraient y voir un semblant de facilité, d'autres y décèleront, au contraire, l'esprit du black metal de nos voisins nordiques. Le style est brut, sans fioriture aucune, et va à l'essentiel.

Avec une voix qui n'est pas sans rappeler la technique de Johan Hegg (Amon Amarth), Quantum s'exprime en français avec hargne et, parfois, vengeance. Toutefois, là est toute la difficulté d'écrire en français : les textes, quand bien même les rimes rythment le phrasé, manquent parfois, à mon goût, de pertinence. Variant plusieurs techniques vocales, il semble cependant se livrer à travers ses textes et les vivre pleinement, ce qui donne une authenticité à ses mots.

En milieu d'album, l'introduction de "L'Envol D'Hybris" amène une très belle partie instrumentale, douce et posée, qui calme le jeu et permet d'apprécier la facette mélancolique de l'album.

"Fruits Défendus" amènera quant à lui un black plus mélodique, plus rapide et plus traditionnel du style, un relent de violence après l'accalmie de son prédécesseur. Le duo arpège / voix parlée caverneuse marque une vraie pause au milieu du morceau qui repart de plus belle, offrant alors une nouvelle corde à l'arc de Kosmos.

L'album se termine comme il a commencé : épuré et dissonant. Il forme une boucle et permettrait de réécouter sans s'en apercevoir le premier morceau. Boucle également reprise par l'artwork : l' "Inquisiteur Exsangue" qui se détache dans des rivières écarlates de l' "Aigle de Sang".

Un joli coup d'éclat donc pour Kosmos.

Note : 🤘🤘🤘🤘/ 6 (très bon)

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