Chronique SVIATIBOR - PRIMAL FLAME INHERANCE par Victoria


 SVIATIBOR - PRIMAL FLAME INHERANCE


En nuances ardentes et glaciales mais au souvenir fugace...


Sorti le 9 juin 2023, "Primal Flame Inherance", au travers de ses 4 titres et de ses 29 minutes, propose un pagan black metal différent avec un style tout à fait particulier. Loin des univers vikings, l'ambiance est plutôt sombre et mélancolique, alliant une batterie destructrice propre au genre à des mélopées lancinantes où se croisent guitares, basses et synthétiseurs.


Avec son artwork peint de reflets d'ardoise et d'éclats écarlates, Sviatibor joue sur les contrastes. Ambiance sombre mais rehaussée de thèmes envoûtants, production à l'ancienne mais devenant parfois aérienne grâce aux claviers, âme conquérante mais languissante. La silhouette encapuchonnée au centre, un bras levé vers le néant au milieu du vortex, nous amène vers un monde inconnu : celui de Sviatibor qui connait les codes du genre pour les détourner à son avantage.


"La Cité d'Arkona" s'ouvre sur un orage, parfaite illustration de l'artwork, menant progressivement tambours de guerre et chœurs de secte. Le discours en fond, en reverb, peut faire penser à une grotte de laquelle on sort, guidé par les riffs des guitares et les synthés. La mélodie tourne, comme ce vortex, et gagne en intensité. L'ambiance y est sépulcrale, alternant voix saturée, douloureuse, et chuchotements. L'orage se calme enfin pour laisser à nouveau la place à des cris déchirants, comme enchaînés dans des donjons, avant de reprendre sa puissance.


"Above Blackened Skies" ajoutera, quant à lui, des claviers cristallins, comme pour illuminer, par touches, ces ciels noirs par quelques étoiles (d'ailleurs rappelées dans le dernier titre). La batterie se fait joueuse et prend la part belle du morceau, soutenue par les guitares. C'est à la fois puissant et éthéré.


"Perdu à Travers les Branches du Temps", troisième morceau, débute sur des chœurs quasiment angéliques, ponctués de synthé 80's. Le tempo est ralenti, offrant lourdeur et spleen, accompagné par un chant désespéré. Les mélodies gagnent en longueur sans lassitude. Mais manquent, à mon sens, d'impact, faute d'une production limpide.


Enfin, l'EP se clôt sur L'Étoile, titre plus consensuel du genre. Un pagan plus présent, des claviers aux tonalités qui peuvent parfois sembler dénoter. La mélancolie ambiante rappelle parfois certains passages du groupe gothique Lacrimosa. Puis, le morceau reprend un peu de vigueur avec des claviers rapides menant à la renaissance du titre.


En somme, un bel EP à l'ambiance mélancolique et aux mélodies vaporeuses, qui ouvre une parenthèse enchanteresse d'une demi-heure. Seulement, une fois l'EP terminé, aucune mélodie ne reste en mémoire, malgré un intéressant de composition. Le temps d'un charme malheureusement trop vite oublié...


Note 3/6 : Bon

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